LE PIEGE DU CANNABIS

Plusieurs pages publiées dans des journaux, ou sur des sites sont accessibles en cliquant sur le lien suivant :

- Une drogue facile à se procurer

- Le prix du cannabis

- Le cannabis : pas tabou au collège, etc...

20 € de cannabis
20 € de cannabis

On dit du cannabis que c’est une drogue douce, moins dangereuse que l’alcool ou le tabac, mais qu’elle peut mener vers des drogues dites « dures ». 70% des français en sont convaincus. Pourtant, il n’existe aucune statistique prouvant cette possible escalade. Quoiqu’il en soit le cannabis est un vieux problème de société, toujours pas résolu. On en parlait déjà, 20 ou 30 ans en arrière, mais si aujourd’hui de nombreux médias lancent un cris d’alarme, c’est parce que la première expérience du cannabis est de plus en plus précoce.

On raconte que le cannabis est une drogue douce, moins dangereuse que l’alcool ! Pourtant, elle conduit à de nombreux actes condamnables : conduite sous son emprise, vol, menace ou passage à tabac par des dealers (vendeur)… Les consommateurs de cannabis sont de plus en plus jeunes. L’entrée dans ce monde se situe entre douze et quinze ans. Il est facile de s’en procurer, même à la sortie du collège ! Les dealers sur la commune sont connus de tous nos jeunes, et les quartiers où ce trafic a lieu sont connus de nombreux saint-égrévois : les dealers opèrent sans même plus se cacher. Le jeune peut avoir sa barrette de cannabis à 20 euros, aussi facilement que si vous alliez acheter votre baguette de pain. Le « chroume » (la vente à crédit) se pratique couramment. C’est un moyen pour le dealer d’amender l’acheteur s’il ne peut payer au bout d’un certain temps. La somme due est alors augmentée. Elle peut doubler en l’espace de deux mois. Et s’il ne peut toujours pas payer, on le menace, puis on le passe à tabac : les dealers n’ont aucun scrupule, aucun sentiment. C’est arrivé à plusieurs de nos jeunes saint-égrévois…

Jouissant même d’une certaine popularité auprès des jeunes, c’est actuellement la drogue illicite la plus consommée en France, et la moins chère (environ 6€ le gramme, mais vendu le plus souvent 20€ sous la forme d’une barrette). Ce phénomène est d’autant plus accentué que les jeunes fumeurs n’ont pas vraiment l’impression d’être hors la loi, car ils n’achètent jamais à un dealer, mais souvent à un copain. Le cannabis est communément répandu dans les établissements d’enseignement supérieur (à la fac) et dans les lycées, tendant même à se développer dans les collèges. La classe des 12-25 ans est majoritaire dans les usages réguliers ou quotidiens. En moyenne, la première expérience du cannabis se situe vers quinze ans. Mais à douze ans, 3% d’entre eux en ont déjà consommé ! C’est cela qui est inquiétant : le fait que des enfants si jeunes puissent y avoir facilement accès.

Le cannabis est un sujet délicat à aborder, mais bien actuel.

La consommation de cannabis produit une légère euphorie, accompagnée d’un sentiment d’apaisement, d’une envie spontanée de rire, puis une légère somnolence. Elle peut également submerger le sujet d’une certaine anxiété. Il amplifie les émotions, et modifie momentanément les perceptions visuelles, auditives et temporaires. Mais, tous les usagers vous diront qu’ils fument pour le plaisir et la détente. Le cannabis est certainement la substance psychoactive la plus douce.


D’un joint, chaque fin de semaine pour décompresser, on passe rapidement à un joint chaque fin de journée pour souffler, ensuite le besoin de ressentir cet état d’apaisement risque fort de se renouveler dans la journée.


La dépendance au cannabis

Boire ou fumer du cannabis sont des actions tout aussi anodines et dangereuses pour la santé. La différence se trouve bien sûr dans la quantité consommée et la fréquence. Si c’est de manière occasionnelle, il n’y a en principe pas lieu de s’inquiéter. Par contre, la consommation de cannabis qui devient quotidienne est un problème majeur car sa dépendance apparaît de manière imperceptible. En effet, elle induit un certain nombre d’habitudes communes sur la façon de rouler, de fumer, et des codes qu’il faut observer entre consommateurs (toujours employer par téléphone des mots remplaçant le terme de cannabis, ex : barre de chocolat…). Si nombre de fumeurs prétendent pouvoir cesser lorsqu’ils le désirent, bien peu le feront, même lorsqu’il s’agit de réduire une consommation jugée trop importante. La difficulté d’arrêter réside dans l’acceptation de la dépendance : tant qu’elle est reniée, rien ne peut changer durablement. Arrêter est une épreuve vis-à-vis de soi-même très laborieuse et éprouvante.


En ce qui concerne la consommation de plus en plus précoce du cannabis, dès l’âge de 12 ans pour certains, il est plus que nécessaire de s’inquiéter de cet état de fait et de réagir vivement pour que la première expérience au cannabis quitte définitivement la catégorie des jeunes de 12 à 14 ans. La prévention qui passe par l’information est encore beaucoup trop succincte. On ne commence à en parler à l’école qu’en classe de 4ème avec le professeur de Science de la Vie et de la Terre (SVT), alors que les gendarmes qui visitent les collèges ne parlent que des problèmes de la circulation, et le planning-familial que des M.S.T. (maladies sexuellement transmissibles). Chacun pourrait aborder à leur manière le sujet du cannabis, et en général des autres drogues (tabac, alcool, drogues dites dures, médicaments). Cela se fait bien dans d’autres pays.


Reconnaître un fumeur de cannabis régulier

» Yeux rouges.

» Débit de parole et pensée ralentis.

» Amotivation pour les activités quotidiennes.

» Fatigue.

» Fringales.

 

Cannabis
Le cannabis se présente sous 4 formes.

Une spirale lourde de conséquences

Lorsque l’on commence à fumer des joints aussi jeune, et que malheureusement les parents ne se doutent pas une seconde dans quelle spirale est tombé son enfant, la gravité des conséquences de cette « fumette » ne peut aller que crescendo. La scolarité devient catastrophique : l’enfant ne parvient plus à se concentrer, les devoirs ne sont pas faits ou « oubliés » à la maison. Il se déscolarise lentement. Tout son argent de poche va partir dans l’achat de barrettes. Et si c’est insuffisant, il piochera à votre insu dans votre porte-monnaie… mais comme il doit s’en procurer de plus en plus, sans doute parviendra-t-il à subtiliser votre carte bleue. Les retraits effectués passeront inaperçus. Petit à petit, des choses disparaissent de chez vous : vêtements ou baskets de marque, jeux vidéo, bijoux… tout ce qui peut servir au troc. Votre enfant rentre un jour chez vous avec des marques au visage, des ecchymoses sur le corps. Il raconte qu’il s’est battu pour un sujet quelconque. Mais non, on l’a passé à tabac. Il faut toujours plus d’argent. Il ira voler un camarade, ou bien le sac à main d’une personne âgée !… On le retrouvera en garde à vue. C’est le parcours malheureux d’un jeune saint-égrévois, âgé de 15-16 ans.

Il ne faut pas oublier que la prise multiple et répétée de cette substance, peut générer à la longue des troubles psychiatriques multiples et graves.

Une personne majeure risque 10 ans de prison pour l'introduction de drogue en milieu scolaire. Pour un mineur, la sanction pénale est laissée à l'appréciation du juge des enfants.

TEMOIGNAGE 1 SUR UNE AGRESSION

le jeudi 1er février 2007, vers 19h00, Marie (prénom changé pour cause d'anonymat demandé) se trouvait dans le quartier de xxx . Pour rentrer, elle avait décidé de passer par la rue du foyer. Alors qu’elle marchait, trois voitures sont passées devant elle. Elles ont ralenti puis reculé vers elle. Trois filles en sont descendues et se sont approchées d’elle. L’une lui a demandé : « C’est doit qui doit de l’argent à « x » (Marie ne veut pas révélé le nom, de peur de représailles) ? ». Elle a à peine le temps de répondre que l’autre lui envoie un coup de poing dans la figure ! Marie qui est très sportive réagit à la seconde, lui envoie elle-aussi une droite. L’autre fille vient pour la frapper, mais Marie lui attrape la main et lui fait une clef avec le bras, et va au-delà de la clef… Remonte son bras jusqu’à le déboîter. La fille hurle. Elle entend les portières des voitures s’ouvrir. Une autre fille vient pour la frapper. Marie l’envoie au sol, se met à cheval sur elle, et la frappe. Elle entend plusieurs filles et garçons s’approcher (qu’elle estime à une dizaine). L’un des garçons, pour la dégager, lui donne un violent coup de pied au niveau des côtes, lui en brisant deux. Elle dit avoir entendu en elle un « crac ». Elle roule par terre. Un autre garçon s’approche d’elle, ramasse par terre une grosse pierre et la frappe au niveau de la tempe droite. Les garçons n’étaient pas dans un état normal, a-t-elle rapporté, sûrement sous l’emprise d’alcool ou d’une drogue quelconque, sinon, jamais ils n’auraient fait cela ! Alors qu’elle est à moitié sonnée, les autres lui donnent des coups de pied, puis lui font les poches et lui vole son portable, portable acheté le 4 décembre 2006, rouge, de marque LGK-800, clavier coulissant vers le haut et à touches sensitives… Les voitures repartent en la laissant par terre…

Le reste de l’histoire…

Deux côtes fracturées, un poignet très contusionné, des ecchymoses sur le visage et sur le corps.


Visite des gendarmes qui ne peuvent prendre aucune déposition : Marie est sous le choc, incapable de prononcer le moindre mot.

Services des Urgences.

ITT de 2 jours + 15 jours de repos.


Deux jours après : visite à la gendarmerie pour déposer une plainte, mais on me demande de revenir plutôt le lundi matin, soit dans deux jours.

Quatre jours après : audition. Dépôt de plainte pour vol avec violence de la part de son père.

Le téléphone est déclaré volé avec violence. Il sera complètement désactivé d’ici deux ou trois jours, rendu inutilisable par Bouygues Télécom.


Nous savons pertinemment que rien ne sera fait du côté de la gendarmerie. Un inspecteur à la PJ de xxx, dirigeant une équipe spécialisée dans les stupéfiants a dit que ce qui pourrait les intéresser serait du flag, ou du « gros trafiquants ». Marie sait de façon certaine qu’elle a expédié deux de ses agresseurs à l’hôpital (un bras cassé ou déboîté + un agresseur laissé le visage en sang : nez cassé). Il leur suffirait d’aller jeter un coup d’œil sur les entrées des Urgences. Le gendarme qui les a entendu a dit qu’il faudrait une commission rogatoire de la part du procureur pour avoir les noms... Cela n'a pas été fait...

Un père de famille

Le tribunal correctionnel de Nevers a condamné, mardi 23/12/2008, à 4 ans de prison ferme un homme de 29 ans reconnu coupable "d'acquisition, transport, détention et cession" de drogue, en l'occurrence six barrettes de cannabis.

TEMOIGNAGE 2

Pour mon frère, cela durait depuis 5 ans; et il est difficile de savoir si c'est réellement terminé. Ca avait pris des proportions tellement graves que j'en arrivait à me demander si c'était vraiment uniquement la faute du cannabis. Ça a tourné à la schizophrénie : pendant 5 ans il oscillait entre de longues périodes de dépression et de renfermement, et de longues périodes de délires très très extravertis, avec délires mystiques, pendant lesquelles il croyait être tantôt Jésus, tantôt la réincarnation d'un moine tibétain, tantôt un grand champion de boxe, avec voix dans sa tête, excitation, mouvements automatiques, errances, insomnies pendant plusieurs jours d'affilée... Il a profité de la dernière "personnalité" pour tabasser son père et lui a cassé 2 côtes. Il a aussi essayé sur moi, mais j'ai eu moins de scrupules que mon père à riposter ...


Cette année, j'attendais l'été avec appréhension, car ça lui prenait toujours l'été, mais sans que je ne puisse l'expliquer, il n'a pas encore recommencé. Il tient des discours cohérents et construit des projets beaucoup plus réalistes; il touche la COTOREP et il va faire une formation pour devenir maçon; ça me fait très plaisir et j'espère que ça va durer.
Je ne peux donc pas vraiment dire si ni comment il s'en est sorti. Je l'ai pourtant encadré de mon mieux, ainsi que ma famille, mais très vite j'avais compris qu'il était le seul à pouvoir trouver le moyen de s'en sortir.

 

En tout cas, c'est sûr que le passage par l'hôpital psychiatrique était indispensable pour le contenir, mais je tiens à te signaler qu'il en a tiré toute une ribambelle de mauvaises fréquentations et de contacts pour s'acheter du cannabis... C'est le problème et c'est complètement incontrôlable vu son âge.

EXCUSES
La revue médicale britannique « The Lancet » revient sur une affirmation publiée dans un éditorial en 1995 : « Fumer du cannabis, même à long terme n'est pas nuisible à la santé ». « TheLancet » fait état de plusieurs études démontrant que la consommation régulière du cannabis augmenterait de plus de 40 % les risques de développer plus tard dans la vie une maladie mentale.

Toujours en Grande-Bretagne, le quotidien « The Independant » qui, il y a 10 ans militait pour la dépénalisation du cannabis, a présenté ces jours-ci ses excuses à ses lecteurs et reconnu les effets dévastateurs du cannabis sur la santé.

 

LA FACE CACHEE DU CANNABIS

Inoffensif, le cannabis ?

C’est ce que croient les 5 millions d’amateurs en France… Et pourtant…


1 – Le cannabis est une drogue douce

faux. Car il est possible de simuler un sevrage brutal, engendrant un état proche de celui éprouvée par un héroïnomane en manque, en donnant du rimonabant ( produit qui annule subitement les effets du THC) à un consommateur régulier de cannabis.

2 - Le cannabis ne crée pas de dépendance

faux. Le principe actif du cannabis (le THC) va se stocker dans tous les éléments gras du corps, surtout dans le cerveau, très riche en lipides. De là, il se libère lentement, évitant au consommateur régulier la sensation de manque. Cependant, à long terme, le consommateur devient de moins en moins sensibles à ses effets, d'où un besoin de fumer de plus en plus.

3 - Le cannabis apaise à l'anxiété

vrai et faux. Son action sur l'équilibre émotionnel peut calmer l'anxieux ou le dépressif qui s’estimera donc guéri. Cependant, plus la consommation est soutenue, plus le THC devient inopérant et les troubles réapparaissent encore plus fort qu'avant : c'est l'escalade.

4 - Le cannabis ne crée pas d’escalade

faux. stimuler régulièrement le cerveau avec du THC intensifie les effets des autres drogues, et par là leur pouvoir d'accrochage : le consommateur de cannabis, s’il essaie l’héroïne, sera littéralement happé par elle.

5 - Le cannabis est moins nocif que l'alcool

faux. au volant, il se montre aussi dangereux que l'alcool. Et comme les fumeurs de joints l’associe fréquemment à l'alcool, on obtient un cocktail explosif sur la route.

6 - Un petit joint de temps en temps ne fait pas de mal

faux. Un joint agit pendant une semaine et plusieurs joints agissent durant des mois ! Comme le cannabis affecte les capacités d'apprentissage au delà de l’ivresse qu'il suscite, un seul pétard le samedi soir nuira à la mémoire toute la semaine suivante. Le très bon élève deviendra juste bon ; le moyen, médiocre ; et le médiocre, le nul. De plus, 20 % de ceux qui l'ont essayé une fois ou deux l'ont adopté. Nul ne peut prédire quelle sera sa réaction, sans compter que les produits aujourd'hui en circulation sont cinq fois plus forts que ceux des années 70.

7 - Le cannabis est un médicament

faux. Tout d'abord, ce n'est pas parce que c'est naturel que c'est bon ! Dans les faits, le cannabis génère trop de risques, et pour chaque indication, on dispose d'autres molécules bien plus efficaces.

QUE FAIRE ?

Vous pouvez éviter que cela se reproduise. L’important est de discuter avec votre enfant. Lui faire prendre conscience de sa dépendance. Faites-vous aider par un organisme tel que

Point Virgule (19 rue des Bergers, 38000 Grenoble, tél. : 04.76.17.21.21).

Parlez à la gendarmerie de votre problème. Nombre d’entre eux ont travaillé à la Brigade des Stupéfiants. Votre témoignage restera anonyme mais combien efficace. En recoupant les preuves (lieux, heures des échanges, plaques d’immatriculation), ils pourront mettre un terme au trafic. Postez un courrier à la Gendarmerie, ou à la Police Municipale (boite à lettres à l’entrée de la Mairie de Saint-Égrève). Faites-le, même si votre enfant n’est pas accro au cannabis. Il faut vraiment que le trafic sur notre commune puisse cesser. C’est possible si chacun s’y affère.

LIENS UTILES

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