LES FORMATIONS EN ALTERNANCE

L’ALTERNANCE :

ACQUERIR UNE FORMATION TOUT EN TRAVAILLANT

Ce dispositif permet de suivre, sur une ou plusieurs années, une formation rémunérée qui doit vous mener soit à un diplôme, soit à une formation qualifiante. La répartition du temps passé à l’école et dans l’entreprise varie suivant le rythme de l’école, le niveau de formation et le contrat choisi.

 

Les avantages de ce type de formation sont nombreux. Non seulement vous êtes rémunéré puisqu’un contrat de travail est signé entre vous et l’entreprise (vous bénéficiez des mêmes dispositions que les autres employés de l’entreprise). Vos études sont payées, mais surtout, et c’est le plus important, vous mettez directement en pratique les enseignements théoriques… et très souvent, vous serez embauché à l’issue de vos études.

 

Des inconvénients ? Il n’y en a peut-être qu’un seul : c’est la charge de travail que vous pouvez rencontrer. Le rythme de l’alternance est très soutenu. Vous devez assimiler le programme en deux fois moins de temps que les autres. Pourquoi ? Parce que le temps passé en formation à l’extérieur de l’entreprise fait partie intégrante du temps de travail global fixé aujourd’hui, dans la plupart des entreprises, à 35 heures.

La plupart des jeunes qui ont opté pour ce système s’accordent à dire qu’il est un plus par rapport aux autres études, car il permet de s’insérer rapidement dans le monde du travail avec, comme bagages, deux années d’expérience professionnelle et un diplôme. L’alternance ouvre en sa façon les portes du monde du travail…

 

 

DES ACTEURS DISCTINCTS

Dans tout contrat par alternance, on distingue trois acteurs différents : l’élève, le tuteur et le centre de formation. Chacun d'eux s'engage à respecter ses propres droits et devoirs. De plus, l’enseignement par alternance n’est efficace que si un dialogue permanent est établi entre ces trois acteurs.

 

L’élève est acteur de sa propre formation : il joue un rôle actif aussi bien dans l'entreprise qui l’emploie qu'au sein du centre de formation. Il doit se comporter de façon responsable et ne doit pas perdre de vue le but de sa formation : acquérir au fil des alternances des compétences professionnelles et un savoir théorique. À la base, il doit évidemment le respect à son tuteur et à ses formateurs. Ainsi, il s'engage à respecter les règlements intérieurs de l'entreprise et du centre de formation.

L’élève bénéficie des mêmes dispositions que les autres employés de l'entreprise : période d’essais (2 mois pour le contrat d'apprentissage et 1 mois pour le contrat de qualification), droits syndicaux, horaires de travail (le temps passé en formation à l'extérieur de l'entreprise fait partie intégrante du temps de travail global fixé aujourd'hui dans la plupart des entreprises à 35 heures), congés, avantages divers (tickets restaurant, différentes primes, 13ème mois…), impôts (l'élève doit déclarer ses revenus, soit sur la déclaration de ses parents, soit sur une déclaration séparée s’il est majeur. Jusqu'à 25 ans, il peut demander à être rattaché au foyer fiscal de ses parents), protection sociale, transport (l'employeur peut prendre en charge les frais de transport domicile-travail. Les CFA remboursent tout ou partie des frais de transport de l'apprenti lorsque ce dernier réside à plus de 5 km de son CFA).

 

Le tuteur (en contrat de qualification) ou le maître d’apprentissage (en contrat d’apprentissage) sera chargé de l’intégration de l’élève au sein de l’entreprise et de le former  à un métier. Celui-ci doit définir les tâches professionnelles adaptées au niveau d'étude et user en permanence de ses capacités d'encadrement pour transmettre des savoir-faire. Il doit s'engager à respecter le calendrier de l'alternance et à entretenir un dialogue permanent avec l'équipe de formateurs. Son rôle reste primordial : la pédagogie de l'alternance repose en grande partie sur ses épaules puisqu'il doit savoir adapter son discours, encourager et évaluer l’élève tout au long de sa formation. De son côté, l'élève doit s'entraîner à s'auto-évaluer afin de définir les acquis et les non acquis de chaque période. Un bilan mensuel lui permet de déterminer les lacunes à pallier et les compétences assumées. Cependant, il ne doit jamais oublier qu'il possède le statut de salarié et, qu'à ce titre, il doit intégrer le plus rapidement possible le mode de travail imposé par l'entreprise et l'école.

 

Le centre de formation sera choisi avec beaucoup d’attention. En effet, pour former du personnel compétant et immédiatement opérationnel, de nombreuses écoles d’entreprise et d’écoles de métiers ont vu le jour. Ceux-ci font naturellement concurrence aux établissements privés ou publics (Université…). Chacun prendra donc le soin de se renseigner sur le sérieux de tel ou tel centre de formation, par exemple en questionnant d’anciens élèves ou encore en comparant les pourcentages de réussite aux examens, en vérifiant aussi que la formation dispensée sera complète.

 

 

L’ALTERNANCE, OUI, MAIS POUR OBTENIR QUOI ?

 

Le principe de l’alternance est de préparer un diplôme ou une qualification reconnue tout en travaillant. Auparavant, si avec les études en alternance, on ne pouvait prétendre obtenir un CAP, un BEP, un BAC PRO, un BTS ou un DUT, il est désormais possible, depuis peu, de préparer un diplôme d’école de commerce ou d’ingénieur, voire un BAC+4 ou un BAC+5 !

 

Dans le supérieur, les 2/3 des élèves suivent un BTS ou un DUT (BAC + 2), et un quart d’entre eux prépare un diplôme BAC + 3 ou davantage. L'université s'ouvre ainsi aujourd'hui au dispositif : on peut obtenir par alternance une MST (maîtrise de sciences et techniques) ou une MSG (maîtrise de sciences de gestion). La plupart des écoles supérieures de commerce (ESC) proposent ce système aux élèves qui le souhaitent. En ce qui concerne les ingénieurs, ils peuvent suivre des filières spécifiquement tournées vers l'apprentissage, appelées « formation d'ingénieur en partenariat ».

 

LES BTS et DUT : des diplômes gagnants !

Ceux-ci ont la particularité de former en deux ans des professionnels aux exigences du marché de l'emploi. L'avantage est que ces cycles courts, effectués en alternance, permettent d'attester de deux années d'expérience professionnelle reconnue par la plupart des entreprises.

Obtenir un BTS (Brevet de Technicien Supérieur) permet de travailler dans divers domaines: agriculture et agronomie, BTP et travaux publics, commerce, services, bureautique, gestion, arts appliqués, industrie, sciences de laboratoire… et la liste n’est pas exhaustive !

Par contre, un DUT (Diplôme Universitaire de Technologie) se concentre autour de 25 spécialités relatives aux secteurs de la biologie, la chimie, l'industrie, l'informatique, le commerce, la gestion, la communication, le social...

 

COMMENT CHOISIR ?

La première difficulté que vous pouvez rencontrer est sans doute celle de déterminer la spécialité qui correspondrait le mieux à vos aspirations et à votre projet professionnel. Choisissez à bon escient votre orientation car dès la signature de votre contrat en alternance, vous serez alors admis à suivre une formation, et vous devrez respecter le rythme de l’enseignement, habituellement basé sur des alternances d’une semaine ou de quinze jours. Vous devrez vous adapter à ce nouveau mode de vie pour optimiser votre travail à l’école et dans l’entreprise.

Pour choisir au mieux votre spécialité future, définissez dans un premier temps le domaine d’activité qui vous intéresse, ou choisissez la formation qui vous ouvre le plus grand nombre de compétences. Pour cela, vous pouvez également questionner les Chambres syndicales ou les Fédérations de métiers pour vous informer sur les débouchés exacts de chacun des secteurs, ou encore pour connaître les rémunérations octroyées aux nouveaux diplômés, embauchés directement par l’entreprise, au terme de leurs deux années d’alternance.

Aujourd’hui, certains secteurs ont le vent en poupe :

 

 

BTP

- BTS Bâtiment

- BTS Travaux publics

- BTS Assistance technique d’ingénieurs

- BTS Fluides-énergies-environnement

     Option A : sanitaire et thermique.

     Option B : génie climatique.

     Option C : génie frigorifique.

     Option D : maintenance et gestion des systèmes fluidiques et énergétiques.

- DUT Génie civil

 

INFORMATIQUE

- BTS informatique industrielle

- BTS Informatique de gestion.

      Option Développeur d'applications

- BTS Informatique de gestion

      Option Administrateur de réseaux locaux d'entreprise

- DUT Génie des télécommunications et réseaux

 

INDUSTRIE ET ELECTRONIQUE

- BTS Mécanique et automatismes industriels

- BTS Electronique (prochainement  «Systèmes»)

- BTS Conception de produits industriels

- BTS Electrotechnique

- BTS Maintenance industrielle

- DUT Génie électrique

 

 

 

 

 

COMMERCE ET SERVICES

- BTS Banque

      Option Marché des particuliers

- BTS Banque

      Option Marché des professionnels

- BTS Assurance

- BTS Transport

- BTS Commerce international

- BTS Management des unités commerciales

- BTS Négociations et relations clients

- DUT Techniques de commercialisation

 

HOTELLERIE ET TOURISME

-BTS Hôtellerie-restauration

      Option arts culinaires, arts de la table et                         

      du service

-BTS Hôtellerie-restauration

      Option Mercatique gestion hôtelière

-BTS Ventes et Productions touristiques

-BTS Animation et gestion touristique locale

-DUT Gestion logistique et transport

 

 

 

 

Chaque année, le ministère de l'Education nationale actualise un certain nombre de BTS afin que les référentiels concordent avec l'évolution des secteurs d'activité. Ainsi, sont-ils rebaptisés :

 

 

 

AVANT

APRES

BTS Force de vente.

BTS Négociation et relation client.

BTS Action commerciale.

BTS Management des unités commerciales.

BTS Stylistes de mode, textile et environnement.

BTS Design de mode, textile &

      environnement.

BTS Electronique.

BTS Système électronique.

BTS Industries graphiques option communication   

      graphique et production graphique.

BTS Communication graphique :

      Option A: Etudes et réalisation de

      produits graphiques.

      Option B: Etudes et réalisation de

      produits imprimés.

BTS Microtechniques.

BTS Conception et industrialisation en microtechniques.

 

 

 

L’ALTERNANCE AU QUOTIDIEN

Si, au début, l’adaptation pour entrer dans le cycle de l’alternance est difficile, les jeunes vivent ensuite ce système de formation véritablement comme un moyen privilégié d’optimiser leur entrée dans la vie professionnelle. Avec ce système, on n’est plus tout à fait considéré comme un étudiant ou un stagiaire, mais comme un véritable salarié au sein d’une l’entreprise.

 

S’ADAPTER

Si difficultés il y a, il faut se dire qu’elles sont toutes passagères ! La première consiste essentiellement en la recherche de l’entreprise. Nombre d’élèves s’accordent à dire qu’ils avaient ressenti cette recherche comme un véritable parcours du combattant. Si l’on n’a pas une méthode efficace lors de cette période de démarchage, on peut être amené à se décourager, alors que la suite demande tout autant d’efforts pour s’adapter.

La plupart des élèves sont unanimes sur le fait qu’il leur a fallu plusieurs semaines pour s’adapter à leur nouveau rythme de vie. Le changement par rapport au lycée est radical. Il faut apprendre à organiser son travail de manière efficace. En effet, au début, on peut se demander comment il est possible de trouver du temps disponible pour travailler les cours durant les périodes de présence en entreprise, surtout qu’il est primordial d’éviter tout absentéisme. De trop nombreux chefs d’entreprise dénoncent ce comportement peu responsable, car selon eux, il préfigure le futur professionnel qu’il sera.

 

GERER

Pour réussir dans des études en alternance demande donc de savoir gérer à part égale sa vie universitaire et professionnelle, de fournir un travail conséquent, aussi bien à l’école que dans l’entreprise. Il ne faut pas se dire « je vais suivre des cours en alternance parce que c’est gratuit et rémunéré », mais plutôt se dire, que si l’on opte pour ce type de formation, c’est bien parce qu’il permet de s’insérer plus rapidement dans le monde du travail avec, comme bagage, deux années d’expérience professionnelle et un diplôme. L’investissement doit être réel. Motivation et implication restent les maîtres mots pour réussir.

 

SE MOTIVER

La motivation est bien-sûr le facteur le plus important de la réussite. Au fil des semaines, des mois, la fatigue s’accumulant, la qualité des résultats peut s’en ressentir et alors il est normal que l’on se démotive quelque peu. Il ne faut pas oublier qu’une note plus basse que les autres ne met pas en péril la formation. Au contraire, il faut se ressaisir car chaque période d’alternance doit révéler une évolution des savoir-faire. Mais pour parvenir à une progression constante des résultats, seul un travail régulier est nécessaire.

 

 

LES DIFFERENTS TYPES DE CONTRATS

 

Actuellement, les jeunes ont le choix entre 4 types de contrat (le contrat d’apprentissage, le contrat d’adaptation, le contrat de qualification, le contrat d’orientation) mais, dès le 1er octobre 2004, trois de ces contrats auront disparu alors qu’un nouveau verra le jour : le contrat de professionnalisation.

 

Le nouveau contrat de professionnalisation

Selon une étude menée par l’AGEFOS-PME, les entreprises seront confrontées dès 2006 à une pénurie de qualifications, alors que 20% des jeunes sont en recherche d'emploi. On comprend donc mieux l'utilité de l'alternance, et pourquoi pas, du contrat de professionnalisation. Créé à l'initiative des partenaires sociaux, ce nouveau contrat remplacera les trois contrats école/entreprise qui disparaîtront. À eux trois, ils représentent quelque 207 000 jeunes en formation. En ce qui concerne le contrat de professionnalisation, François Fillon, ministre des Affaires sociales, du Travail et de la Solidarité espère la signature de 180 000 de ces contrats pour l’année 2004. Cela représenterait une augmentation de 20 % par rapport au système actuel.

 

Donc, à partir du 1er octobre 2004, les jeunes auront le choix entre deux formules d'alternance et non plus quatre comme actuellement. Le choix se fera désormais entre le contrat de professionnalisation ou le contrat d'apprentissage.

 

Le contrat d'apprentissage (dès le 1er octobre) permettra à un jeune âgé de 16 à 25 ans d'obtenir un diplôme professionnel ou technologique. Cette formation qui dure entre un et trois ans, alternant formation théorique dans un CFA (centre de formation d'apprentis) ou une section du lycée professionnel, et formation pratique en entreprise. Dans celle-ci, il est suivi par un maître d'apprentissage, généralement choisi par l'employeur. Pour une formation à bac + 2, un BTS par exemple, il faut compter environ 1500 heures annuelles. Le contrat avec l'employeur doit être signé entre la mi-juin et la mi-novembre. Certains CFA se réservent le droit d'organiser des tests de sélection au printemps ou à la rentrée. Le salaire, qui est versé par l'employeur, correspond à un pourcentage du SMIC : entre 25 et 78 % selon l'âge de l'apprenti et l’année de formation.

 

POURQUOI UN NOUVEAU CONTRAT ?

Pour plusieurs raisons. Tout d'abord, les contrats qui vont disparaître n'étaient pas, à la base, conçus dans une optique de poursuite immédiate du cursus scolaire. Les signataires de l'accord du 23 septembre s'étaient rendu compte que les structures de formation qui proposaient des contrats de qualification s'attachaient plus à la réussite des examens qu'à l'acquisition des savoir-faire. Il fallait donc replacer un contrat en alternance dans sa dimension qualifiante et non plus diplômante initiale.

 

POUR QUI ? ET COMMENT ?

Le contrat de professionnalisation s'adresse à tous les jeunes de 16 à 25 ans, et plus particulièrement à ceux qui sont sans qualification, sortis du système scolaire sans diplôme et aux demandeurs d'emploi en manque de formation, ou encore à certains salariés en CDI dont la qualification est inadaptée. Sa durée, de 6 mois à 24 mois, varie en fonction des besoins de formation. Néanmoins, ce dispositif est modulable puisque sur dérogation et dans certains cas particuliers, sa durée peut être poussée à 24 mois maximum. Seront alors concernés les personnes visant des formations qui débouchent sur un diplôme de l'éducation nationale (comme un bac pro, ou un BTS, par exemple), ou les jeunes n'ayant pas achevé un second cycle de l'enseignement secondaire et qui ne sont pas titulaires d'un diplôme de l'enseignement technologique ou professionnel. La rémunération est calculée en fonction de l’âge des bénéficiaires et de leur niveau de qualification :

 

Moins de 21 ans

De 21 à 26 ans

26 ans et plus

55% du SMIC

70 % du SMIC

85% du SMIC

 

À ces taux, il convient de majorer la rémunération octroyée de 10 points si le bénéficiaire atteste d’un diplôme ou d’un titre de niveau IV. Ainsi, un jeune âgé de moins de 21 ans, titulaire au minimum du BAC ou d’un BAC pro percevra 65% du SMIC, et s’il est âgé de plus de 21 ans, il percevra 80% du SMIC.

Le contrat de professionnalisation visera à aider les jeunes à acquérir un diplôme ou un titre à finalité professionnelle, une qualification reconnue par une convention de branche, ou encore une qualification établie par la Commission paritaire nationale de l'emploi. Des périodes de formation dans ou en dehors de l'entreprise succéderont à des périodes de travail en lien direct avec la qualification recherchée. Ce dispositif tiendra compte des besoins de chaque individu en fonction de sa formation initiale et de la qualification qu'il recherche.

 

 

TROUVER L’ENTREPRISE

Suivre une formation en alternance suppose d’avoir trouvé une entreprise d’accueil, car s’il n’y a pas d’entreprise, il ne peut y avoir d’alternance.

La sélection des candidats s’apparente en tous points à un recrutement classique qui s’effectue d’après l’étude du dossier de candidature (CV + lettre de motivation) suivi d’un entretien de sélection et par la validation accordée par les responsables hiérarchiques.

 

Pour trouver son entreprise, il faut avoir recours à tous les circuits utilisés dans une recherche d’emploi : petites annonces publiées par l’ANPE, les PAIO, le CIDJ ou le CRIJ, les missions locales, les serveurs minitel ou internet, ou encore par le bouche-à-oreille… Consultez les annuaires professionnels et autres (Kompass, registre du commerce…). Avant tout, afin d’aborder dans de bonnes conditions un entretien avec un employeur potentiel, il faut bien définir son projet professionnel, peaufiner son CV et préparer un argumentaire quant aux choix de la formation en alternance et du diplôme préparé.

De l’autre côté, c’est un peu la même chose, il faudra multiplier les candidatures auprès des organismes de formation qui seront chargés d’assurer l’enseignement théorique. Ces organismes sélectionnent leurs élèves au moyen de tests de sélection et/ou d’entretiens.

 

Votre CV sera peaufiné : il devra mettre en valeur de façon synthétique vos compétences et vos atouts. Vous pouvez y faire apparaître un job (qualifié d’«alimentaire»), mais aussi des implications dans des mouvements associatifs qui peuvent révéler certaines qualités (sociabilité, adaptabilité, volonté, initiative …). Mettez en avant vos savoir-faire, vos réussites et vos points forts. N’oubliez pas d’indiquer l’intitulé exact et le contenu des postes que vous avez occupé, leur durée, et le nom de la société ou de l’organisme qui vous a employé. Essayez de définir pour chacun d’eux ce qu’ils vous ont apporté : capacité à gérer, à manager, à mettre en place, à identifier des problèmes et à leur trouver des solutions…

Faites régulièrement un bilan de vos recherches infructueuses pour comprendre ce qui ne va pas. Réajustez votre CV selon l’entreprise que vous convoitez. Modifiez votre lettre de candidature, faites-la  plus percutante, reformulez votre argumentaire pour convaincre l’entreprise de vous recruter en contrat d’alternance…

Vous pouvez obtenir des conseils, par exemple, en participant à des ateliers de recherche d’emploi.

Anticipez  par écrit les objections que pourrait vous retourner votre interlocuteur, surtout si vous prospectez par téléphone. Exemples :

- Les démarches administratives sont trop importantes,

- L’entreprise ne recrute que du personnel confirmé,

- Nous n’avons pas de poste à proposer pour de l’alternance,

- C’est beaucoup trop long, deux années,

- Nous n’avons pas le temps de former des stagiaires…

Visitez les salons et manifestations d’information consacrés à l’apprentissage et à l’alternance, à l’insertion professionnelle des jeunes… Et puis… Enfin… Préparez-vous aux tests et aux entretiens de recrutement. Alignez sur le papier, non seulement votre argumentaire, mais aussi une liste de questions qui montrera à votre interlocuteur l’intérêt que vous portez déjà à son entreprise (nombre d’employés ; chiffre d’affaires ; Quels produits ou services spécifiques développe-t-elle ? Combien y a-t-il de jeunes en contrat d’alternance dans l’entreprise ? Et combien ont-ils intégré l’entreprise ?…)

                       

 

CONCLUSION

Si l’alternance n’est pas le chemin le plus facile pour acquérir une formation, ce système reste néanmoins le plus sûr et le plus rapide pour intégrer le monde du travail, d’autant plus que le jeune en alternance a la double casquette étudiant/salarié.

L’un des facteurs les plus important dans le choix de l’entreprise et du centre de formation tient dans la corrélation « entreprise / études choisies ». En effet, avant de se lancer dans une formation en alternance, il est primordial de s’assurer que l’entreprise sélectionnée nous fera faire un travail directement en relation avec la formation suivie. Par exemple, on fera faire à un BTS NRC  (Négociation et relation client) – ex BTS Force de vente – du démarchage clientèle, et non uniquement des photocopies, ou s’occuper du standard téléphonique de l’entreprise !

 

© Jean-Michel DIEBOLT – publié dans le MAG J n° 1 – mai 2004